Voici pourquoi Balikwisha plaît à Sclessin
Il a fêté, à dix-neuf ans, sa première apparition chez les professionnels.
- Publié le 20-08-2018 à 08h07
- Mis à jour le 20-08-2018 à 08h08
Il a fêté, à dix-neuf ans, sa première apparition chez les professionnels. Un centre quelque peu dévié pour une première passe décisive : William Balikwisha n’a pas manqué ses débuts chez les pros. Et, surtout, cet espoir de dix-neuf ans n’a pas manqué de savourer le moment en levant les bras au ciel immédiatement après le but de Samuel Bastien.
"J’ai même eu l’impression que c’est lui qui avait marqué, sourit Sébastien Pocognoli. C’est pour cela que j’ai eu envie d’aller près de lui pour le féliciter."
Le capitaine n’est pas le seul à avoir eu ce réflexe. Tout le monde avait l’air très heureux pour lui, comme s’il était déjà dans le noyau depuis de très longs mois. "C’est un jeune qui travaille très bien durant la semaine et c’est un vrai produit de notre académie. Je suis également passé par cette étape et je me revois un petit peu en lui. Je le pousse au maximum", poursuit le gaucher.
Footballistiquement, le talent de William Balikwisha ne souffre d’aucune contestation. La saison dernière, il a souvent évolué comme n° 8, ce qui lui permettait d’être le dépositaire du jeu des U19 mais il avait déjà tendance à souvent s’exiler sur le flanc gauche. Droitier, il est à la fois capable de rentrer dans le jeu ou de déborder pour adresser un centre du pied gauche, qui est "très précis", comme on le confirme à l’Académie.
"Quand le nouveau staff est arrivé, sept ou huit joueurs sont arrivés du noyau B et nous avons décidé d’en garder deux. Il y en a un qui a continué à progresser et c’est pourquoi j’ai demandé à la direction de lui faire signer un nouveau contrat. Je lui ai dit qu’il aurait une récompense s’il travaillait et écoutait bien ce qu’on lui disait", explique Michel Preud’homme.
Car le jeune espoir, passé par Anderlecht mais barré dans la capitale pour un physique jugé trop frêle, est réputé pour sa mentalité. La saison dernière, il aurait pu être frustré de ne pas avoir beaucoup joué chez les U21 mais lui a préféré se concentrer sur les U19 pour les mener jusqu’au titre, au point de demander à rester dans cette catégorie jusqu’au terme de la campagne alors que les Espoirs réclamaient son talent.
"Il a vraiment quelque chose, reprend Sébastien Pocognoli. Percussion, technique, finesse dans le dribble et culot : c’est un jeune sur lequel le club doit compter, à l’image de Moussa (Djenepo). Et je serai également là pour lui mettre les pieds sur terre si cela est nécessaire."
À dix-neuf ans, William Balikwisha ne peut encore espérer une place de titulaire, mais il sera intégré à une certaine tournante lorsque le calendrier s’enrichira de six matches d’Europa League.
"Il n’a pas perdu le nord en montant au jeu. Il a donné le bon ballon comme cela avait été expliqué à la théorie. Il a le temps de grandir dans l’ombre de Carcela, Lestienne, Mpoku et les autres, mais, un jour, il entrera en concurrence avec eux. Mais on est content de le voir comme cela", termine le coach.